C'est parce que j'ai besoin d'oxygène. . .

Kenzo marchait tout seul jusqu'à la terasse. Tout seul? En fait non, la jeune inconnue l'avait suivie et d'ailleurs il ne comprenait pas. Elle semblait si froide, et elle s'en fichait de tout. En apprences juste?
Il sourit, elle lui demandait son nom, lui il marchait sans rien dire, sortant une clope de sa poche et son zippo. Il la mit entre les lèvres et puis il l'alluma faisant tourner la roulette d'un coup vif sur la pierre. Il prit le temps de souffler la fumée en relevant le visage avant de lui répondre.

"Kenzo. Takehito Kenzo."

Voilà il s'était présenté. Et ils débouchaient sur la terrasse maintenant. Kenzo sortit le première, ouvrant la porte, elle le suivait toujours. Il avait comme une envie de lui présenter ses sevices de prostitué en fait, mais sa conscience, [et pas la bonne!] lui disait d'attendre un peu, d'analyser les choses. Dans ce pensionnat il n'était pas au bout de ses peines et c'était peu dire.
Le garçon tourna le visage vers elle et lui adressa un sourire, en fermant les yeux.
Peut-être le trouverait-elle spécial. Mais Kenzo avait aussi sa part du "mystérieux" et aujourd'hui il avait bien envie d'être comme cela.

"Et toi? Sérieusement, t'as une tête à t'appeller Junko."

Il ne savait pas en réalité. Il avait lâché ça sans être sûr comme ça. Peut-être , ou même surment aurait-il tord, c'est ce qu'il pensait, mais il s'en tapait royalement. Mais si il avait raison, c'était surment le destin. Bah, il le pensait pas réellement. . . le destin, c'était un mot qui voulait rien dire pour lui en fait. Pour le garçon, la vie, on la faisait comme on le voulait. Si les choses étaient comme elles sont, c'est parce que c'est nos choix qui les ont engendrées. Surment pas un acte du destin. Foutaise.

Kenzo se pencha à la barre, il respirait de grande bouffée, appréçiant l'air frais, et le paysage qui se dressait devant lui. Puis. . .il fallait le dire, il était en charmante compagnie.

Bizarrement et sans vraiment avoir de raisons particulières, Junko suivait le jeune homme. Il se dirigea jusqu'à la terasse, ça elle ne le sû qu'en arrivant puisqu'elle ne connaissait rien du pensionnat et aurait plutôt du mal à trouver son chemin. Il avait sortit une cigarette de sa poche et l'avait allumée juste avant de se présenter enfin. Il ouvrit la porte et quand ils sortirent Junko sentit tout de suite comme il faisait plus froid dehors.
Kenzo, parce que c'était comme ça qu'il s'appellait, elle trouvait déjà qu'il avait quelque chose d'étrange mais en plus il avait deviné son prénom rien quand regardant sa tête. Elle était restée silencieuse pour le moment et le regarda s'appuyer contre la barre. Elle s'avança ensuite et s'appuya aussi juste à côté de lui, sans trop le coller non plus, ça c'était pas son genre.

"Iwaki Junko, bien vu."

Elle se pencha alors plus vers lui et attrapa la cigarette qui se consumait entre ses lèvres. Elle tira un coup dessus et souffla la fumée devant elle en fermant les yeux. Un léger sourire aux lèvres elle lui rendit sa cigarette.

"Et toi t'as une tête de vieux blasé."

Elle détourna son regard de lui et le posa sur le paysage qu'ils avaient de la terasse. Elle trainait toujours sa valise et elle l'avait déposée en plein milieu de la terasse avant de s'approcher de lui.
Junko pencha la tête en arrière, les yeux fermés, pour profiter du vent qui soufflait maintenant. Ses cheveux retombèrent d'un coup quand elle laissa sa tête venir en arrière. Il avait l'air de se foutre pas mal des problèmes des autres en réalité, c'était une image qu'elle avait comme ça de lui, c'était peut-être ça qui l'avait fait le suivre.

Kenzo avait donc vu juste, il n'eut aucune réaction cependant. Juste un sourire, simple et délicat comme il en avait beaucoup. Il ne connaissait pas cette fille, mais bizzarement il la trouvait charmante. Comme beaucoup de femmes qu'il avait connues en fait. Elle lui avait prit la clope et s'était même autorisée le droit de tirer une taf. Il ne dit rien, la reprenant quand elle lui rendit. Il la remit entre ses lèvres...
Kenzo regardait toujours le paysage. Elle lui avait adressé un joli compliment la belle Junko. Ca ne lui faisait rien, il ne s'énervait jamais rapidement. Une nouvelle fois le jeune homme sourit. Tout simplement.

"J'suis en manque, ça doit être ça."

Il se doutait qu'elle se douterait tout de suite de quoi il parle. Ca faisait longtemps maintenant qu'il n'avait plus eut de relation. Et ca lui manquait, il fallait bien l'avouer. Il baissa les yeux, jettant sa clope et l'écrasant du pied droit. Le jeune homme leva les yeux au ciel, et les fermit laissant sa dernière bouffée de toxines sortir de ses poumons après les avoir bien infectés.
Ses yeux s'ouvrirent doucement, il regardait ces gros nuages moutoneux. Pas spécialement beau, car il faisait froid et humide.
Il serra sa veste de cuir autour de lui. Il était plus massif que Junko. Plus grand aussi. Dans un sens, il semblait plus fort. Il aurait facilement pu la dominer, même avec la rebellion.

Kenzo se retourna, et posa sa main sur le menton de la belle. Plongeant ses yeux dans les siens, il eut un sourire en coin, un fin sourire presque mesquin, mais il ne l'était pas en réalité.
Il déclara de vive voix.

"Ca fait longtemps que je n'ai plus eu de clientes."

Il se pencha à l'oreille de la jeune fille et dans un mumure sensuelle il continua le fond de sa pensée. Ses clientes, il les attirait souvent comme ça...

"Si tu as besoin de... "réconfort" appelle-moi."

Sa langue se déposa sur le lobe de l'oreille de la jeune fille quelques secondes pour se retirer rapidement. Un sourire plus qu'amusé il se recula, elle semblait un peu désorientée. Tant mieux. Il voulait la laissé rélféchir, essayer qu'elle comprenne bien.

"Si tu me cherches, ce soir, je serai de sortie dans la petite boite du village. A bientôt, Junko!"

Il s'enfuit en marchant assez vite, se dirigeant vers sa destination.
Ce soir, il avait envie de s'amuser!

=> Boite de nuit.

Il avait sourit. Simplement et pas beaucoup, un simple et petit sourire. Par fierté d'avoir mit dans le mille? Ou juste parce qu'il en avait envie? Junko ne savait pas si c'était tout simplement la joie qui l'avait fait sourire, elle ne le comprennait pas. Elle ne le connaissait pas. Tout ce qu'elle savait de lui c'était son prénom, et peut-être aussi qu'il fumait. Il était plus grand qu'elle, d'un style assez particulier mais qui lui allait très bien en réalité.
Il n'avait rien répondu à la remarque qu'elle lui avait adressée, Kenzo n'avait fait que sourire encore. En quelque sorte ça l'énervait parce qu'elle ne comprenait pas ses sourires, c'était un gars mystérieux. Du genre qui attire beaucoup de filles - qui en a connu beaucoup aussi - et qui le savait parfaitement.
La réponse qu'il avança un peu plus tard la figea un instant. D'abord ça avait plusieurs significations parce qu'il n'avait pas dit de quoi il parlait et puis bon, on ne s'attendait pas toujours à ce que quelqu'un vous dise cela.
Il jetta sa cigarette au sol et l'écrasa.

"..."

Qu'est-ce qu'elle aurait pû dire de toute façon? Elle comprenait assez bien de quoi il parlait, elle était pas si bête. Ses mains étaient restées posées sur la barre, sauf que quand la main de Kenzo attrapa son menton, elle se retourna vers lui. Il la regardait et il souriait encore. Ca l'énervait.
Comme elle avait bien comprit ce qu'il avait dit avant, elle avait aussi comprit ce qu'il voulait dire en lui parlant de clientes.
Elle restait droite, elle ne détournait pas les yeux même s'il la fixait. C'était quelque chose qu'elle ne faisait pas. Kenzo lui faisait en quelque sorte une proposition, il passa sa langue sur le lobe de son oreille. Elle ne scilla pas mais c'est vrai qu'elle ne se serait pas vraiment attendue à cela. Son sourire avait changé, il avait l'air maintenant amusé.
Aussi furtivement qu'il s'était approché d'elle, il s'en alla. Elle resta sur place un moment à se demander pourquoi elle ne s'était pas énervée. Parce qu'elle était en colère, ses sourires l'énervait et il s'était permit de la toucher aussi avant de s'enfuir comme un voleur.
Que devait-elle faire avec cette proposition?

"Crètin..."

Sa valise était toujours là, en plein milieu de la terasse. Il faisait froid quand même. Junko l'attrapa alors que quelques personnes arrivaient et elle fila vers les dortoirs, poussant une fille quand elle entra, elle ne s'excusa pas et alla chercher sa chambre.

~> Dortoirs.